La frappe
d'une monnaie française:
Rédigé
par Simon Thouan
La monnaie française, frappée par la Monnaie
de Paris depuis plus d'un millénaire, est
une monnaie la plupart du temps frappée avec
grand soin, donnant au monnayage nationale
une beauté qu'on ne rencontre que rarement
dans d'autres pays pour l'époque moderne avant
nos jours (depuis l'invention du franc à sa
fin).
Plusieurs étapes sont nécessaire à l'époque
pour frapper une monnaie. Le procédé est séparé
en deux grandes parties, la fabrication des
flans, et la fabrication des coins.
I : Fabrication
des flans :
Avant le XXème
siècle, il y avait 5 étapes pour la fabrication
du flan, respectivement :
-le lingotage
-le laminage
-le découpage
-le cordonnage
-les finitions.
1) : le lingotage (ou moulage) :
Cette étape
consiste à constituer des lingots à partir
de matière première dont le titre à été évalué
auparavant. La matière première étant déjà
sous forme de lingots, on commence par la
faire fondre dans des creusets.
À la fin du XIXème siècle, il ne faut pas
moins de 4 heures pour amener le métal à température
voulue. A la fin, on prélève une goutte qui
est envoyé au laboratoire pour analyser le
titre, procédé qui prend encore de nombreuses
heures à l'époque.
Juste après la formation des lingots ,au titre
voulu, dans la lingotière, ils sont plein
de bavure qu'on retire à l'aide de disques
d'acier tournant en sens inverse de la lingotière,
ce procédé s'appelle l'ébarbage.
2) : le laminage :
Après un refroidissement
très rapide, les lingots sont directement
introduits dans les laminoirs, machines qui
à l'aide d'une forte pression, aplatissent
les lingots. On aplatis les lingots jusqu'à
ce qu'ils aient l'épaisseur de la pièce que
l'on veut frapper.
Les lingots deviennent alors des lames qui
gagnent en longueur ce qu'elle perdent en
largeur. En 1896, elles peuvent atteindre
jusqu'à 2 mètres de long. Ces longues limes
ont perdu beaucoup de leur maniabilité, ont
les fait donc chauffer jusqu'au rouge cerise
avant de les rouler en boule en les tordant,
simple procédé pour gagner en place.
Enfin, on prélève une petite partie pour en
vérifier le poids, si c'est trop lourd, la
lame est encore laminée, si c'est trop léger,
elle est envoyée au rebut. Sinon, avec le
bon poids, elle continue le processus.
3) : le découpage :
Une fois les
lames à la bonne épaisseur, on découpe dedans
des cercles du diamètre final de la monnaie
à l'aide d'une machine nommé découpoir, le
plus possible.
Les disques ainsi obtenus représentent pour
la première fois la monnaie, on appelle cela
un flan. Le découpoir en 1896 est une machine
qui peut découper jusqu'à 300 flans à la minute
pour 150 000 par jours. Les restants de métal,
appelés cisailles, autour des trous, sont
soigneusement refondus pour être réutilisés.
4) : l'ajustage :
Cette étape
disparaît après le début du XIXème siècle,
elle consiste à tester le poids des flans,
les envoyer au rebut s'ils étaient trop léger,
mais enlever le surplus à l'aide de stries
nommés stries d'ajustage si il est trop lourd.
Le laminage à l'époque étant très mal maîtrisé,
on retrouve beaucoup de pièces avec des profondes
stries d'ajustages, que la frappe au balancier
n'a pu effacer complètement.
5) : le cordonnage :
Cette étape
de la fabrication consiste à relever le listel.
6) : finitions :
Ici, on recuit
les flans puis on les passe au blanchissement
(bain acidulé) pour leur rendre leur brillant
d'origine. Après on marque les tranches à
l'aide de différent procédé, aujourd'hui,
c'est en même temps que la frappe.
Aujourd'hui, à Pessac, il ne reste plus que
les étapes 1, 2,3,5 et 6
Les actions
sont bien plus rapides, les pièces font toujours
le même poids, les test en durent que quelques
minutes, on découpe en 1 heure 200 000 flans,
le contrôle de l'épaisseur des lames est automatique...
II : La fabrication
des coins :
En France,
on demande à plusieurs graveur de créer des
pièces, qu'on sélectionne ensuite durant les
concours monétaires.
Le travail
des graveurs est répartie en plusieurs étapes
:
-l'esquisse
-transposition
d'abord sur plomb, puis sur gutta-percha (sorte
de caoutchouc) en enfin sur plâtre
-transposition
-matrices
et poinçons
-démultiplication
1) : l'esquisse :
Il s'agit
de la réalisation d'un dessin que le graveur
va ensuite recopier.
2) : transposition d'abord sur plomb, puis
sur gutta-percha (sorte de caoutchouc) en
enfin sur plâtre :
Le graveur,
selon les époques, reproduit son dessin sois
sur du gutta-percha ou soit sur du plâtre
Désormais,
on utilise que le plâtre.
3) : transposition :
En 1896 et
avant, le procédé se fait à la main, désormais,
il se fait avec l'aide de l'informatique et
de machines télémétriques. On passe du plâtre
au laiton, deux fois plus petit, puis du laiton
à l'acier, 4 fois plus petit et de la taille
de la pièce finale.
4) : Matrices et poinçons :
La matrice
est le résultat de l'opération de transposition,
donc en creux et inversé par rapport à la
pièce finale, le poinçon est à l'image de
la pièce. On peut obtenir une matrice en frappant
un poinçon sur un bloc d'acier. Le graveur
améliore sont modèle progressivement et y
ajoute de nombreux détails.
5) : démultiplication :
Ensuite, une
fois que le graveur donne son accord, on frappe,
à l'aide de la matrice et du poinçon fournis
par le graveur, on fait des matrices et des
poinçons de reproduction jusqu'à arriver à
des coins avec lesquelles on frappe les monnaies.
III : La frappe
d'un pièce :
A l'époque,
on utilise un balancier manœuvré par 7 à 8
hommes, désormais, on utilise des machines
frappant des centaines de pièces à la seconde.
On met le coin d'avers en haut, le coins de
revers en bas (ou inversement) e le flan entre
le deux et la machine frappe les deux faces
en même temps.
On a donc
une monnaie prête à circuler.
merci à Simon THOUAN pour son article

Ancienne monnaie française sous
Louis XVI: le sol
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les monnaies essai ,
la collection des monnaies essai
est assez méconnue:
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